Visite au coeur du nouvel aéroport Berlin-Brandenburg

Comptoirs Lufthansa
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Si vous deviez demander à un Allemand ce qu’il pense du nouvel aéroport berlinois, il vous répondrait qu’il s’agit d’un véritable fiasco. Lancée en 2006, la construction de l’aéroport Willy Brandt – Berlin Brandenburg International devait prendre fin en 2012, année durant laquelle l’aéroport devait être inauguré. Sauf que quelques petits bémols sont venus perturber le déroulement initial ! Lors de tests de sécurité de l’aérogare, un problème au niveau des dégagements de fumées a été détecté, repoussant ainsi l’ouverture. Ce premier soucis est le début d’une longue série de nouvelles négatives qui vont être à l’origine d’une vive polémique en Allemagne autour de cet aéroport. En effet, hormis le problème lié à la sécurité incendie, une affaire de corruption s’est dévoilée, poussant le maire de Berlin, Klaus Wowereit à démissionner de ses fonctions. S’ajoute à cela un autre problème, et pas des moindres : le toit du terminal menacerait désormais de s’effondrer…

Bref, cela fait presque quatre ans que l’aéroport aurait dû ouvrir, mais toujours rien. Aux dernières nouvelles, l’aéroport ne devrait pas ouvrir avant 2017, ce qui ne nous indique pas une date précise pour autant : 2018 ? 2020 ? 2030 ? En attendant, la facture augmente… L’aéroport coûte désormais trois fois plus que prévu, soit plus de 5 milliards d’euros.

Nous avons visité le nouvel aéroport… fantôme. Un terminal de 6 étages avec une gare souterraine, 220 mètres de largeur, 32 mètres de haut, capacité d’accueil de 27 millions de passagers par an, 25 passerelles… et zéro passager. La visite est plus qu’impressionnante ! Difficile de s’imaginer que ce joli terminal soit inutilisé depuis quatre ans, alors que Tegel et Schönefeld sont complètement saturés et donnent une image de la ville plutôt négative. Hormis l’aérogare, ce sont tous les alentours du terminal qui sont également neufs : parkings, routes… On dirait que le temps s’y est arrêté. Seuls quelques bureaux construits à proximité fonctionnent, mais cela ne suffit pas à donner vie à ces hectares de surface.

Les passagers ne sont pas prêts de se poser à Berlin Brandenburg International… en attendant, ils doivent se satisfaire des infrastructures vieillissantes de Tegel et Schönefeld, où les salles d’embarquement sont de plus en plus saturées 🙁